Scroller son smartphone à longueur de journée, s’endormir devant nos écrans, sursauter à la moindre notification … Le constat est là : nous vivons dans un monde hyperconnecté dans lequel s’est installée une dépendance inquiétante à internet et aux outils numériques. La solution ? la détox digitale. L’entamer c’est réapprendre à se recentrer sur l’essentiel, à prendre du temps pour soi et à se libérer de la toxicité de l’hystérie numérique. Voici donc mes secrets imparables pour enfin réussir à vous libérer des écrans.

Tout d’abord prendre conscience des dangers de l’hyperconnexion

Comme pour toute cure de désintoxication, faire une détox digitale implique de mesurer en amont l’impact du numérique sur notre équilibre de vie et sur notre bien-être.

L’impact de l’excès d’écrans sur la santé et le mental

Les smartphones, les tablettes, les ordinateurs ont envahi notre quotidien que ce soit dans notre vie personnelle ou professionnelle. Pour le meilleur bien sûr, mais aussi pour le pire.

Lorsque l’on ressent un besoin irrépressible de se connecter et que le temps que l’on consacre à nos activités numériques supplante tout le reste, alors l’exposition aux écrans devient néfaste. Et la liste des conséquences dommageables de l’hyperconnexion est longue. 

Outre la fatigue, les troubles visuels et les maladies cardio-vasculaires, favorisées par une sédentarité accrue, l’usage des écrans contribue à dégrader notre si précieux sommeil. Le soir avant de dormir, il stimule l’activité cognitive et affecte notre horloge biologique. Concrètement, on dort moins et moins bien.

L’usage exacerbé du digital est également source de stress et d’anxiété, car il contraint à un état de veille permanent : on consulte ses e-mails au petit-déjeuner, on travaille dans les transports en commun, on envoie un dossier après 22 heures ou bien le week-end… La frontière entre notre vie privée et notre vie professionnelle est littéralement anéantie.

Plus graves, de nouveaux troubles psychiques voient le jour, tels que la nomophobie (qui est la peur excessive d’être séparé de son mobile), le F.O.M.O. ou Fear Of Missing Out (sorte d’anxiété sociale consistant en une peur constante de rater une information, un événement ou une nouvelle importante) ou le phubbing (fait d’être continuellement absorbé par son smartphone tout en ignorant les personnes physiquement présentes).

Peut-être vous reconnaissez-vous ? Alors il est temps d’agir pour vous libérer de tous ces excès.

Faire le point sur votre addiction aux écrans

La première étape consiste à analyser votre relation au numérique pour vous permettre de prendre conscience de votre degré d’addiction aux écrans. Quels signes doivent vous alerter ?

  • Vous consultez votre smartphone dès votre réveil.
  • Vous consommez des contenus simultanément sur plusieurs écrans, comme checker vos sms tout en consultant votre ordinateur par exemple.
  • Vous vérifiez de façon irrésistible toutes les 15 minutes que vous n’avez pas reçu de nouveaux messages.
  • Vous accourez à la moindre notification. 
  • Vous ressentez un manque lorsque votre mobile n’est pas à portée de main. Pire, vous êtes tétanisé à l’idée de le perdre.

Posez-vous chacune de ces questions et restez à l’écoute de vos ressentis : si vous éprouvez de la négativité dans votre relation aux objets connectés et que, malgré tout, vous ne pouvez pas vous en passer, une détox digitale s’impose.  

Mettre en place les bonnes habitudes pour une détox digitale efficace et durable

poser son téléphone

La détox digitale consiste non pas à nous couper totalement du monde extérieur, mais bien à apprendre à réduire progressivement et intelligemment notre consommation digitale jusqu’à éliminer toute forme d’excès et de dépendance.

L’objectif est de retrouver un rythme de vie sain et de réapprendre à apprécier le moment présent ainsi que les choses simples. Voici les actions à mettre en place pour réussir au mieux votre life détox.

Le grand ménage commence au creux de son chez-soi 

  • Bannir les écrans de votre chambre à coucher : télévision, tablette, ordinateur et smartphone n’ont pas leur place dans ce sanctuaire du sommeil. Éteignez votre smartphone avant le coucher et réservez-lui une place de choix dans le salon ou la cuisine.
  • Éteindre son portable de 21 heures à 7 heures afin d’éviter d’avoir le cerveau en vigilance sur d’éventuelles notifications susceptibles d’arriver en pleine nuit
  •  Investir dans un authentique réveille-matin pour ne pas être dépendant de votre smartphone au petit matin.
  • Au réveil, attendre au moins une heure avant de lire vos e-mails et autres notifications : prenez ainsi le temps de prendre un bon petit déjeuner en pleine conscience.
  • Chasser votre smartphone de votre table de repas (y compris au restaurant).
  • Faire régulièrement une journée détox digitale : pour une pause numérique réussie, laissez un message sur votre répondeur indiquant que vous n’êtes pas disponible pour la journée, vous éviterez ainsi tout stress inutile. Commencez par une petite heure, puis allongez progressivement la durée de votre abstinence. Au programme du jour : détente, méditation, moments en solo ou en famille… Faites-vous du bien et reconnectez-vous à vous-même.

Assainir vos relations avec les autres  

  • Rétablir une frontière entre vie privée et vie professionnelle : pensez par exemple à désinstaller la synchronisation de vos appareils (ordinateurs et tablettes) pour éviter de recevoir des messages pros et des « nouvelles » du bureau à des moments inopportuns.
  • Modérer la consultation de vos réseaux sociaux : rassurez-vous, une fois par jour suffit amplement pour ne rater aucune information importante.
  • Faire le tri dans vos applications et sans regret. Beaucoup ne vous servent à rien d’autre qu’à vous distraire inutilement (coucou Candy crush !).
  • Désactiver toutes les notifications sans intérêt sur votre smartphone : stop aux spams, publicités, actualités et autres invitations. Elles génèrent inutilement de l’adrénaline et du cortisol, hormone du stress. Ne gardez le cas échéant que ce qui vous relie à votre famille et amis (sms, WhatsApp, Messenger)… Le lien humain reste malgré tout essentiel.
  • Privilégier les interactions humaines en temps réel (et non plus en décalé via des emails ou messages même vocaux).

Durant votre détox digitale, l’important est de retrouver autant que possible une meilleure hygiène de vie : prendre le temps de se reconnecter à l’instant présent, de ralentir le rythme et de profiter de ceux que l’on aime. C’est le moment idéal pour pratiquer par exemple l’introspection, ou se lancer dans de nouvelles activités. Vous prendrez alors conscience de tout le temps précieux volé au quotidien par notre existence numérique.

Le challenge vous paraît difficile à entreprendre ? Des solutions existent pour vous aider dans ce cheminement vers cette nouvelle vie. 

Des outils pour aider à se déconnecter de l’univers du numérique

débrancher des écrans
Illustration par Jia

Pour réussir son sevrage technologique, il peut être utile de recourir à certains outils et certaines pratiques propices à la déconnexion.

 Des applications mobiles pour une détox numérique réussie

Je vous l’accorde, cela peut paraître contradictoire, mais ces petits programmes de détox digitale sont d’une efficacité redoutable.

Au début de votre démarche, je vous conseille d’utiliser l’application « Moment », qui mesure le temps passé sur IPhone. Elle vise à déclencher une véritable prise de conscience du temps « perdu » sur votre smartphone ; elle est donc radicale pour vous imposer par vous-même des limites.

D’autres applications très intéressantes existent sur Google Play et App Store. Quelles sont les plus utiles ?

  • Focus lock bloque pour un temps que nous choisissons certaines applications ou réseaux sociaux que nous sélectionnons au préalable.
  •  Offtime coupe tout bonnement l’accès à Internet pendant une période de déconnexion prédéterminée. Impossible d’utiliser son smartphone normalement avant le temps écoulé.
  • MyTime permet d’insérer votre temps de déconnexion. L’application se charge de l’envoi de messages aux personnes qui ont tenté de vous joindre en précisant l’heure à laquelle vous serez de nouveau disponible. Vous gardez ainsi l’esprit libre et serein…

Les séjours de « jeûne digital »

Si vous souhaitez aller encore plus loin dans votre cure de désintoxication digitale, vous pouvez choisir de vous faire accompagner par des spécialistes au cours de séjours de digital détox (centre de thalasso, hôtels…). À l’ordre du jour : exit le Wi-Fi, la télévision et le smartphone, qui est déposé à l’arrivée dans un coffre fermé durant tout le séjour.

Il n’est cependant pas nécessaire de dépenser des sommes astronomiques pour un tel accompagnement : pourquoi pas organiser soi-même un week-end ou des vacances hors connexion (idéalement dans un lieu où le Wi-Fi n’est pas disponible) ? On déconnecte, on s’entoure de personnes que l’on aime, et on profite d’activités qui font du bien (randonnées et marche en pleine nature, massages, méditation…).

Le mot d’ordre : lâchez prise, déconnectez-vous de la réalité, observez autour de vous et ancrez-vous dans l’instant présent. Je vous livre d’ailleurs ici mon expérience personnelle d’une belle détox numérique qui a duré 1 mois complet et qui pourra peut-être vous inspirer ou vous motiver.

Vous disposez maintenant de toutes les clés pour réussir une détox digitale, qui, soyez en certain, ne peut qu’impacter de façon positive votre existence. Première étape vers un nouvel art de vivre, vous devrez naturellement l’entretenir et la cultiver pour reprendre les commandes de votre vie.

La minute slow article presse

La minute Slow

Prenez l’habitude de vous arrêter une minute pour revenir dans le moment présent. Pour une méditation express : 

  • Fermer les yeux et prendre une grande inspiration. Puis expirer.
  • Éveiller tous ses sens et prendre conscience des bruits qui nous entourent, du vent ou des rayons de soleil sur notre peau.
  • Se connecter aux sensations intérieures et entrer profondément dans l’instant présent en se concentrant sur l’inspiration qui se présente, ni la précédente, ni la suivante.

Merci à Samira Hassane 

PinterestFacebook
PinterestFacebook