Vous êtes-vous déjà senti apaisé, ressourcé, après une promenade en forêt ? Vous êtes-vous déjà demandé quelle en était la raison ? Sans le savoir, vous avez découvert la sylvothérapie. Il s’agit d’une technique thérapeutique simple qui présente de nombreux avantages pour la santé et que l’on propose souvent en Naturopathie et surtout pour une vie plus Slow. À une époque où la culture du rendement prédomine, le stress est devenu un véritable fléau. Ce mode de vie favorise le développement de nombreuses maladies. Aussi, il est indispensable de ralentir, de prendre soin de soi et de revenir à l’essentiel. Pour ce faire, la sylvothérapie s’avère être une solution idéale. Voici comment bien la pratiquer pour profiter pleinement de ses bénéfices.
Pratiquer la sylvothérapie : ce qu’il faut savoir
La sylvothérapie, qu’est-ce que c’est ?
Ce terme est très récent. Il est issu de l’association des mots latins « silva » et « therapeia » qui signifient respectivement « forêt » et « cure ». La sylvothérapie peut ainsi être définie comme une thérapie par les arbres. Venue tout droit du Japon, où elle est très répandue, la pratique Shinrin-Yoku , ou bain de forêt, consiste à s’immerger dans la nature pour s’y reconnecter.
Il s’agit en réalité d’une pratique ancestrale dans de nombreux pays du monde, y compris en France. Nous l’avons peu à peu délaissée, pris dans le tourbillon de nos quotidiens surchargés.
S’inscrire dans la mouvance slow life, c’est accepter de sortir de ce schéma et de faire une pause. La sylvothérapie est un formidable moyen d’adopter cet art de vivre, favorable à l’épanouissement.
Elle regroupe un certain nombre d’activités très simples à mettre en place : faire une balade en forêt, marcher en respirant profondément, prendre le temps d’observer, toucher l’écorce des arbres, étreindre leurs troncs. La sylvothérapie permet de se déconnecter de la technologie qui envahit nos vies au profit d’une véritable communion avec la nature.
Reste que, pour être pleinement efficace, la pratique doit se faire de manière correcte, et en toute sécurité.
Il est ainsi indispensable de se pencher sur les quelques notions élémentaires qui l’encadrent.
Comment pratiquer le bain de forêt ?
L’un des grands avantages du bain de forêt est qu’il s’adresse à tous. Petits et grands de tous les âges, chacun peut y trouver le calme et la sérénité. À condition d’être bien habillé ! Pour éviter tout désagrément lié aux tiques, il est en effet essentiel, en forêt, de couvrir ses bras et ses jambes.
Nous l’avons vu, il existe plusieurs types de pratiques, à adapter à l’objectif recherché, à votre personnalité et à votre envie du moment. S’adonner à la sylvothérapie, c’est tout d’abord prendre le temps de s’écouter.
Pour autant, il est nécessaire de connaître quelques règles de base pour optimiser ses effets.
Que faire ?
Que vous optiez pour une pratique récréative – idéale avec les enfants – basée sur les jeux et la découverte, une pratique relaxante ou plus méditative, la sylvothérapie suppose de profiter pleinement de l’instant. L’idéal est de laisser les soucis à la maison et de se laisser aller au bien-être.
Où ?
Nul besoin de s’engouffrer dans un bois gigantesque pour se mettre à la sylvothérapie. Si la diversité des espèces d’arbres rencontrées et l’éloignement de la pollution décuplent les effets de la pratique, habiter à distance de la forêt n’est pas un obstacle. La simple présence d’arbres et de verdure suffit. Les citadins peuvent ainsi tout à fait pratiquer dans un parc arboré ou un jardin public, idéalement aux heures les plus calmes de la journée.
Quels arbres sont nos meilleurs alliés ?
Si le simple fait de déambuler parmi les arbres est naturellement apaisant, certains spécimens se distinguent par leurs propriétés énergétiques :
- le tilleul, doux et bienveillant, invite au lâcher-prise ;
- le châtaignier, imposant et puissant, apporte un sentiment de sécurité ;
- le bouleau, dont la sève est un précieux nectar détox, permet la libération des émotions ;
- le platane ressource ;
- le chêne, robuste, évoque la stabilité ;
- le pin réveille l’âme d’enfant.
N’hésitez-pas à vous en approcher, à les toucher et, pourquoi pas, à les enlacer !
Pendant combien de temps et à quelle fréquence pratiquer ?
Vivre mieux, c’est s’accorder des parenthèses ressourçantes. Aussi, il est conseillé de pratiquer la sylvothérapie durant 1 h minimum, à raison d’une fois par semaine, pour bénéficier pleinement de ses effets. Aucune limite maximale n’est en revanche fixée. Si vous en avez le temps et la possibilité, profitez et passez une journée complète en immersion dans la forêt !
La sylvothérapie : de nombreux bienfaits sur la santé
Pratiquer la sylvothérapie, c’est adopter un rythme de vie plus simple et privilégier un retour aux sources, mais c’est aussi et surtout jouir de ses bénéfices sur la santé, tant au niveau psychologique que physique.
Un apaisement de l’esprit
Vous l’avez compris, la sylvothérapie suppose un ralentissement. Elle invite à la contemplation. C’est une incitation à la méditation. Par ce biais, elle favorise une respiration lente et profonde qui permet une atténuation de l’anxiété.
L’immersion dans la nature, combinée à une respiration calme, apporte ainsi apaisement et détente.
Quittez votre chaise de bureau ou votre canapé, abandonnez votre téléphone et vos écrans pour profiter d’un bain de forêt. Vous chasserez peu à peu toute nervosité et tranquilliserez votre esprit.
Par ailleurs, les terpènes — famille d’huiles essentielles volatiles — émis par les arbres, et la couleur verte, omniprésente dans ce type d’environnement, ont la capacité d’agir sur le système nerveux parasympathique, entraînant ainsi calme et récupération.
Ils induisent la production de dopamine et de sérotonine, hormones du bien-être, tout en faisant chuter le taux de cortisol, hormone du stress, particulièrement délétère pour la santé.
Or, diminuer le stress, c’est augmenter la concentration, lutter contre la dépression, améliorer le sommeil et développer la créativité.
Les bénéfices psychiques du Shinrin-Yoku sont considérables. Mais ce n’est pas tout ! La thérapie par les arbres présente également de nombreux avantages au niveau physiologique.
Un renforcement du corps
Outre l’apaisement mental qu’elle procure, la sylvothérapie est particulièrement bénéfique pour lutter contre certaines pathologies. La raison ? Elle est un véritable booster d’immunité. L’explication est purement chimique. Pour se défendre des bactéries et autres champignons, les arbres libèrent des molécules appelées des phytoncides. Parmi eux, on trouve notamment la Mycobacterium vaccae qui a la particularité, non seulement d’être présente dans la quasi-totalité des forêts, mais également de jouer un rôle dans la réponse immunitaire en multipliant le nombre et l’activité de certains globules blancs.
En outre, l’optimisation de la respiration provoquée par la sylvothérapie participe à un ralentissement du rythme cardiaque et à une baisse de la pression artérielle, améliorant ainsi la santé cardiovasculaire.
Enfin, une étude de l’université japonaise des sciences de la santé d’Hokkaido a permis de constater qu’une marche en forêt, combinant l’activité physique à l’environnement naturel, a une incidence sur le taux de glycémie et la quantité de glucose dans le sang. Aussi, la sylvothérapie s’adresse tout particulièrement aux personnes atteintes de diabète.
Souvent associée à la seule action de câliner les arbres, la sylvothérapie apporte bien plus. Véritable alliée de notre santé, elle est une technique de médecine douce facile à pratiquer, quels que soient votre niveau de forme, votre âge, votre sexe ou l’endroit où vous vous trouvez ! Vous ne savez pas où aller vous balader ? Rien de plus simple ! L’Office National des Forêt répertorie, par région, les lieux incontournables pour pratiquer un loisir en forêt. Si vous souhaitez adopter, en douceur, la slow life attitude, laissez-vous tenter par l’expérience d’un retour à nos racines : celles de la nature.
Merci à Mélanie Truffaut